Le territoire et son histoire
Le bassin versant du Né est assez peu urbanisé et ne contient pas de grandes agglomérations : seules quatre d’entre elles avaient une population supérieure à 1 000 habitants en 1999 : Barbezieux, Châteaubernard, Segonzac et Salles d’Angles.
L’occupation du sol est donc à dominante agricole, avec une part importante de vignoble : 51 150 ha de surface agricole dont 22 700 ha de vignes. La moitié sud du bassin est marquée par le mélange de cultures de céréales, oléagineux et vignes, tandis que dans la moitié nord, la vigne devient peu à peu prépondérante lorsque l’on s’approche de Cognac. Partout les cultures fourragères et les prairies naturelles sont en recul ; les surfaces toujours en herbe ne représentent plus qu’environ 7 % de la surface agricole du bassin.
La forêt tient également une place importante dans certaines parties du territoire: forêts acidiphiles de pins maritimes et chênes pédonculés en limite sud, peupliers dans la vallée du Né, de Péreuil à la confluence avec la Charente.
Enjeux et objectifs Natura 2000
Eau et hydrosystème
Le bassin du Né se caractérise par des zones humides en diminution sur le lit majeur (suite aux programmes d’aménagement hydro-agricole de la vallée), un lit mineur incisé et une continuité écologique gênée par les nombreux ouvrages. Provoquant entre autre un déficit hydrique estival et une qualité des eaux dégradée.
Pont sur le canal du Né (photo : S.D.)
Biodiversité
Mais le Né accueille également des habitats d’intérêt communautaire comme les mégaphorbiaie eutrophe des eaux douces ou les forêts mixtes de chênes. Mais aussi des habitats d’espèces d’intérêt communautaire comportant les lits de rivières et les boisements humides par exemple.
Il y a une présence d’espèces animales d’intérêt communautaire avec le Vison d’Europe en espèce prioritaire. Et enfin des espèces invasives comme le Ragondin, l’Ecrevisse de Louisiane et Ecrevisse américaine pour la faune et la Jussies pour la flore.
Socio-économie
La population du territoire est très attachée à sa vallée et souhaite donc en préserver la qualité. Malheureusement, des systèmes d’assainissement parfois insuffisants qui concourent à la dégradation de la qualité de l’eau, une très grande présence d’une activité agricole, mais qui est en régression, résultat des surfaces de prairie en diminution. Une activité agricole génératrice d’apports de fertilisants et de produits phytosanitaires.
Et enfin il y la populiculture qui est aussi fortement présente et pouvant être plus ou moins intéressants en terme de biodiversité.
CP: SIAH Vallée du Né