Les habitats naturels

La vallée du Né et de ses affluents présente une grande variété de biotopes, puisque 20 habitats naturels ont été recensés, dont 8 intérêt communautaire. Leur répartition varie d'amont en aval, selon la nature et les conditions d'hydrométrie du sol.

 

VÉGÉTATION IMMERGÉE DES RIVIÈRES

Habitat constitué d’espèces végétales fluviatiles des eaux courantes (constitué des plantes immergées ou flottantes comme la renoncule flottante (Ranunculus fluitans)).

Habitat sensible : - A la qualité de l’eau

                             - Une sédimentation trop importante

                             - L’embroussaillement

                             - Une réduction des débits

                             - L’eutrophisation

Donc gestion globale de la qualité de l’eau, des débits d’écoulement et de l’entretien de la ripisylve au sein du bassin versant.

 

MEGAPHORBIAIES MESOTROPHES COLLINEENNES

Se développe au niveau de stations pauvres en azote, suite à la destruction des forets alluviales, abandon des activités agropastorales (constitué principalement de reine des prés, eupatoire chanvrine, angélique sylvestre, ortie dioïque, euphorbe velue).

Menaces : - Extension des surfaces cultivée

                 - Actions sur le cours d’eau

                 - Eutrophisation des cours d’eau

                 - Apport excessif d’azote

Conséquences : - Abaissement de la nappe

                           - Diminuer l’expansion des crues

                           - Modification cortège floristique

 

MEGAPHORBIAIES EUTROPHES DES EAUX DOUCES

Habitat se développant suite à des coupes forestières ou au niveau des clairières sur des stations humides, eutrophisées et riches en azote (constitué d’ortie dioïque, liseron des haies, épilobe hérissée, eupatoire chanvrine).

Menaces : Apport d’azote conséquent

Conséquences : Evolution vers une mégaphorbiaie trop eutrophe, dite dégradée.

 

FORETS MIXTES

DE CHENES, D’ORMES ET DE FRENES DES GRANDS FLEUVES

Habitat forestier naturel dominant des fonds de vallon (constitué principalement de frêne commun, orme champêtre, frêne oxyphile, chêne pédonculé). Une strate arbustive est également très présente et très diversifié (constitué de cornouiller sanguin, aubépine monogyne, sureau noir, troène commun, fusain d’Europe).

Menaces : - Déboisement au profit des cultures

                 - Maladie (graphiose) sur l‘orme champêtre

Mais habitat étant dans un état relativement bon.

 

FORETS DE FRENES ET D’AULNES

DES GRANDS FLEUVES MEDIO EUROPEENS (habitat communautaire prioritaire)

Habitat présent sur de faibles surfaces et dépendant d’un sol relativement engorgé (constitué principalement d’aulne glutineux, frêne commun). Une strate herbacée peut être assez dense sur des entités plus étendus (composé de salicaire, lysimaque commune, lycope d’Europe, berce commune).

 

Menaces (disparition de l’aulnaie frênaie : - Perturbations hydraulique trop importantes (variation saisonnière, recalibrage)

                                                                   - Gestion hydraulique

                                                                   - Entretien trop sévère de la ripisylve

                                                                   - Occupation du sol adjacente

                                                                   - Extension des cultures

                                                                   - Maladies affectant les aulnes

 

LANDES HUMIDES ATLANTIQUES MERIDIONALES (habitat communautaire prioritaire)

Habitat se développant sur le site en fonds de vallons avec des sols très acides et gorgés d’eau identifié mais également caractérisé par la présente de deux bruyères hygrophiles : bruyère cilié et bruyère à quatre angles (constitué également de molinie, brande, ajonc d’Europe).

Menaces : - Drainage

                 - Extension des plantations de résineux

                 - Mise en culture

Gestions pouvant bloquer la fermeture de milieu : - Fauche

                                                                               - Pâturage

 

FRUTICÉES A GENÉVRIERS COMMUNS ET PELOUSES SEMI-SÈCHES

MEDIOEUROPÉENNES A BROMUS ERECTUS

Deux habitats très liés, apparaissant dans les secteurs ayant une roche mère calcaire, une exposition méridionale, sol peu profond, fortes pentes.

Les pelouses sont représentées avec une formation herbacée rase à mi-hauteur (constitué de brome dressé, globulaire vulgaire, lotier corniculé, orchis pyramidal, orchis brûlé).

Les fruticées à genévriers commun sont caractérisées par une strate arbustive typique, dominée par le genévrier auquel sont associées plusieurs espèces de la fruticée.

Menaces pour les pelouses : Diminution du pastoralisme.

En parallèle, la fruticée à genévrier commun est en augmentation, mais a besoin d’opération de gestion pour bloquer la fermeture du milieu.

 

Qu'est-ce qu'un habitat naturel ?

 

La Directive Habitats définit la notion d'habitat naturel par "un espace homogène par ses conditions écologiques (conditions climatiques, pédologique, topographique...), par sa végétation, hébergeant une certaine faune, avec des espèces ayant tout ou partie de leurss diverses activis vitales (alimentation, reproduction, repos) sur cet espace".

Ce sont souvent les caractéristiques végétales d'un habitat qui sont retenues pour le définir et le décrire, en se basant sur le fait que les plantes reflètent en quelque sorte la nature et l'évolution du milieu, du substrat et des écosystèmes.

Lorsque l'habitat est répertorié dans les directives européennes Natura 2000, on parle d'habitats d'intérêt communautaire.

Certains habitats, rares ou menacés à l'échelle européenne, sont qualifiés de prioritaires.